Peut-on espérer un moteur franco-allemand de la souveraineté technologique en Europe ?

Publié le 11 décembre 2025 par Naïs Berenger

Connaissez-vous Karsten Wildberger ? Cet homme d’affaires est le nouveau ministre fédéral du numérique de l’Allemagne. Une première alors que le pays n’avait jamais incarné politiquement ce poste et ces responsabilités au sein de ses gouvernements successifs (malgré l’existence d’un ministère du « Transport et des infrastructures numériques »). Cette mise en avant dans l’équipe fraîchement nommée du nouveau chancelier Friedrich Merz est intéressante à plus d’un titre.

D’abord, le ministre est un homme du privé : passé par le Boston Consulting Group, T-Mobile, Vodafone… il était devenu en 2021 le directeur général du spécialiste des magasins d’électronique Media-Saturn et président du conseil d’administration de Ceconomy (l’un des actionnaires principaux de Fnac-Darty). Il n’a adhéré au CDU, parti du chancelier, qu’après sa nomination début mai.

Mais plus encore, c’est sa lettre de mission qui peut retenir l’attention : la modernisation de l’État d’une part (dans l’intitulé complet de son poste) et, surtout, la souveraineté numérique. Alors qu’en France, les initiatives se multiplient pour faire face aux risques croissants de dépendances technologiques, un axe Paris-Berlin renforcé sur les défis donnerait peut-être à l’Europe une meilleure chance pour lutter.

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